Portrait

Rudy Molard, le prince de la petite reine...

Basketteur

Depuis 7 ans, Rudy Molard évolue au sein du peloton cycliste mondial. Rencontre avec un champion devenu antibois de coeur...

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Arrière-petit-fils de Louis, cycliste professionnel dans les années 30, et petit-fils de Georges, cycliste amateur dans les années 50, Rudy Molard découvre le vélo dans les roues de son père. Il débute la discipline à 12 ans à Châtillon-sur-Chalaronne dans l’Ain. Premières courses et premières victoires...
Grand sportif, le natif de Gleizé dans le Rhône, pratique aussi les sports d’hiver. À 14 ans, il intègre notamment le lycée de Barcelonette pour suivre l’option « métiers sportifs de la montagne », et devient même champion du monde junior de triathlon des neiges (course à pied-VTT-ski de fond) !
Mais, rapidement, la petite reine prend définitivement le dessus sur le ski.
«  J’ai essayé le ski et j’aime toujours le ski alpin ou le ski de fond mais au fond de moi, c’était déjà le vélo étant jeune. J’ai eu la révélation lorsque j’ai intégré l’équipe de France juniors de cyclisme. L’hiver, en dehors de la saison sportive, je continue parfois à pratiquer le ski de fond notamment pour l’endurance en complément du vélo  » ajoute Rudy Molard.
«  J’ai déménagé par amour sur Antibes en 2012. Cette année-là, j’ai rencontré ma compagne Manon qui habitait déjà la commune. Elle terminait ses études à Sophia-Antipolis et de mon côté, je venais de passer professionnel au sein de l’équipe Cofidis. Aujourd’hui, j’adore Antibes, me promener dans la vieille ville ou le long des remparts  » explique le cycliste dans un sourire.
Amoureux de la nature, l’Antibois profite aussi de ses rares congés pour visiter l’Asie, sac sur le dos, en compagnie de Manon, histoire de déconnecter un temps.

600 km par semaine...

Et quand il se reconnecte et s’entraîne, le champion couvre près de 600 km par semaine pour être fin prêt pour les grandes courses internationales. Des entraînements qu’il effectue notamment dans l’arrière-pays.
«  Antibes et ses environs sont un super terrain de jeu pour rouler ! L’arrière-pays avec ses paysages et ses dénivelés représente un cadre idéal pour s’entraîner. Moi qui suis grimpeur, j’apprécie beaucoup la région. L’andernier, pour préparer le Tour de France, j’ai effectué un stage du côté de Valberg  » poursuit le coureur de l’équipe française Groupama-FDJ.
Et les sorties dans la région portent leurs fruits puisque le coureur a connu une saison 2018 riche avec notamment une 3e place au Tour La Provence et au Tour du Haut-Var, une victoire d’étape sur le Paris-Nice, une 6e place aux Championnats de France. Il a même endossé le maillot rouge de leader au Tour d’Espagne et la saison a été couronnée par une sélection en Équipe de France pour les Mondiaux d’Innsbruck en Autriche !
Désormais, le coureur français, qui fêtera ses 30 ans en septembre prochain, a les yeux tournés vers la nouvelle saison. Une saison où il vise de bien figurer à nouveau sur Paris-Nice, course disputée du 10 au 17 mars prochain, ou sur les classiques Ardennaises - Flèche Wallonne ou Liège-Bastogne-Liège - courues au printemps.
Et cet été, les Antibois espèrent bien entendu le retrouver sur les routes du 106e Tour de France pour porter haut les couleurs de son équipe mais aussi de sa ville de coeur…